samedi 26 juin 2010

Dans l'Alabama des années 30 une petite fille découvre la vie, ses bizarreries et ses injustices. Élevée par son père, Scout est un vrai garçon manqué qui n'aime pas vraiment l'école. Avec son frère, ils enchaînent les bêtises dans la petite ville qui les voit grandir, cherchant notamment à faire sortir de chez lui leur mystérieux voisin que personne n'a vu depuis des années. La vie s'écoule tranquillement pour eux jusqu'à ce qu'un jour son père accepte de devenir l'avocat commis d'office d'un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. La petite scout va devoir grandir vite pour affronter le mépris des gens envers cette famille de Blancs qui s'oppose à sa propre "race".

Récompensé par le prix Pulitzer en 1961, Ne Tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee est un livre emprunt de sincérité et d'humanité. Il nous livre le regard brut que seule l'enfance a, une vision directe, un peu simpliste peut-être mais sans concession.

A cette époque, l'égalité entre les hommes était encore tributaire de la couleur de peau et la justice en devenait profondément injuste lorsqu'elle opposait Blancs et Noirs. Si aujourd'hui les droits civiques sont les mêmes pour tous, un petit retour en arrière nous rappelle à quel point l'égalité est fragile.


Pourquoi lire ce livre ?
Parce qu'il recèle de trésors d'innocence, qu'il nous rappelle que grandir n'est pas toujours facile, parce que la justice n'est rien si l'égalité n'est pas un préalable et parce que c'est un livre magnifique tout simplement.


A éviter si ...

... vous n'aimez pas les enfants, si vous avez détesté Tom Sawyer et/ou si vous voulez commencer l'été avec frivolité.


Où lire ce livre ?

Dans tribunal, ou plus simplement dans un lieu public où vous pourrez regarder les gens passer et méditer en même temps à l'égalité et la justice aujourd'hui.


Harper LEE, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Éditions de Fallois : Paris, 2005.